SUD OUEST / A La Une Eyrans / Publié le 07/05/2019 à 4h00 par Philippe Rucelle.

L’ARTICLE SUR CE LIEN :
https://www.sudouest.fr/2019/05/07/une-station-d-epuration-respectueuse-de-la-nature-6047752-2867.php

C’est en présence de la députée Véronique Hammerer, du conseiller départemental Xavier Loriaud, du président de la Communauté de communes de l’Estuaire (CCE) Philippe Plisson, de maires des environs, et d’une soixantaine de ses concitoyens que Bernard Bailan a procédé à l’inauguration de la remise à niveau de la station d’épuration d’Eyrans.

Construite en 1980, rénovée en 2005, « elle a rendu bien des services au cours de sa quarantaine d’année de vie, mais elle a atteint ses limites par rapport à la réglementation », relate le maire. Après trois ans d’études et de discussion, « enfin nous y sommes ». Eyrans est maintenant dotée d’une station de traitement des eaux usées par boue activée avec traitement tertiaire et zone d’infiltration d’une capacité de 800 équivalents habitants (600 étant reçus).

Au cours de la visite d’inauguration, Alexandre Galandrin, de G4 Ingénierie, et Samuel Lauverjat de Serpe, ont commenté le fonctionnement d’une station aux traitements tertiaires tels qu’imposés ici pour réutiliser des eaux usées traitées en culture, arrosage d’espaces verts, pépinières, etc.

Néanmoins, « un réseau n’est pas une poubelle. Pas de lingette, pas de serpillière, etc. Cela cause de gros problèmes de fonctionnement quand cela arrive ». Des aides de l’Agence de l’eau (358 750 euros), du Département (51 250 euros), un emprunt de 100 000 euros sur 20 ans, et un autofinancement de 68 811 euros ont assuré le financement « d’un investissement lourd de 578 811 euros pour notre petite commune qui est couverte à 90 % par l’assainissement collectif », a détaillé Bernard Bailan.

« On se bat pour que les gens épurent, c’est indispensable. Tout le monde prend conscience de cette obligation, vous l’avez fait, c’est exemplaire », a félicité Philippe Plisson. De son côté, Xavier Loriaud a insisté sur la question majeure de la préservation de la ressource en eaux. « À Singapour, en Israël, dans certaines zones des États-Unis, la pression sur l’eau est telle que l’on consomme l’eau traitée par les stations d’épuration. En France c’est interdit ». Pour ne pas se retrouver dans une telle situation, il convient de veiller à ce bien commun indispensable à la vie qu’est l’eau.